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Parcs nationaux du Lac Turkana

Kenya
Facteurs affectant le bien en 2023*
  • Activités illégales
  • Infrastructures hydrauliques
  • Modification du régime des sols
  • Pétrole/gaz
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Élevage de bétail / pacage d’animaux domestiques
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Impact du barrage Gibe III
  • Autres aménagements hydroélectriques prévus et projets connexes d’irrigation à grande échelle dans la région de l’Omo
  • Exploration pétrolière
  • Populations animales et pression liée au braconnage et pacage du bétail
  • Impacts de la vision de développement étendu pour le nord du Kenya
  • Capacité de gestion du Kenya Wildlife Service (KWS) et des (Musées Nationaux du Kenya) MNK
  • Redéfinition des limites du bien
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril

2018 : Perte potentielle irréversible de la VUE du bien provoquée par les impacts de divers projets de développement sur la rivière Omo (projet d’irrigation de Kuraz, barrage de Gibe III) sur le débit de l’eau et de nutriments dans le lac Turkana ; 2021 : Braconnage et empiètement entraînant un déclin important et des extinctions locales des populations de la faune sauvage.

Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril

En cours de rédaction

Mesures correctives pour le bien

Pas encore identifiées

Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives

Pas encore identifié

Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2023

250 000 dollars EU du gouvernement de la Norvège (2021-présent)

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2023
Demandes approuvées : 2 (de 2000-2001)
Montant total approuvé : 35 300 dollars E.U.
2001 Finalising the nomination files for "Lake Turkana ... (Approuvé)   10 000 dollars E.U.
2000 Management Plan Project: "Sibiloi/Central Island ... (Approuvé)   25 300 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2023**

Mars 2012 et avril 2015 : missions conjointes de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN ; Mars 2020 : Mission de suivi réactif du Centre du patrimoine mondial

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2023

Le 5 avril 2022, l’État Partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/801/documents/, qui communique les informations suivantes :

  • une baisse significative des revenus touristiques a été enregistrée en raison de la pandémie de COVID-19, mais les ressources financières pour le fonctionnement et la gestion du bien ont été garanties sans discontinuer. La surveillance des trois composantes du bien est assurée par le Directeur régional et est placée sous le commandement du responsable des écogardes de Sibiloi. Les effectifs du parc ont augmenté et des opérations multi-agences visant à contrôler l'empiètement du bétail sur le territoire du bien ont été organisées périodiquement ;
  • une stratégie visant à relever les défis auxquels la gestion du bien est confrontée, notamment le déclin des espèces et des populations de faune sauvage, a été élaborée par un Comité interministériel sur le bassin de l’Omo et du lac Turkana ;
  • le Comité interministériel examine également d'autres questions relatives au bien, notamment ses limites et les engagements bilatéraux avec l'État partie de l'Éthiopie pour l'évaluation environnementale stratégique (EES). Les efforts pour engager le dialogue avec l'État partie de l'Éthiopie sont signalés comme ayant été infructueux jusqu'à présent ;
  • l’État partie a soumis une demande de financement au Centre du patrimoine mondial pour soutenir l’élaboration et la mise en œuvre de mesures correctives et la finalisation de l'État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR);
  • les niveaux d'eau des lacs de la grande vallée du Rift du Kenya, y compris le lac Turkana, ont augmenté ces dernières années, ce qui a conduit à la production d'un rapport d’orientation en 2021 intitulé « Élévation des niveaux d’eau dans les lacs de la vallée du Rift du Kenya, le barrage de Turkwell et le lac Victoria » (Rising Water Levels in Kenya's Rift Valley Lakes, Turkwel Gorge Dam and Lake Victoria) pour évaluer les impacts socio-économiques et écologiques et formuler des recommandations sur les actions requises. Le rapport (en anglais), disponible à https://carrzeeorg.files.wordpress.com/2021/11/kenyarisingwatermenr-scoping-report-latest-5-07-21.pdf, identifie les interventions prioritaires, notamment la sensibilisation des communautés, le suivi hydrologique, le soutien à la pêche et la sécurisation et la protection des terres situées sur les rives ;
  • une évaluation d’impact environnemental et social (EIES), datée de juin 2020, pour la « Phase préparatoire du projet de développement de South Lokichar : production de pétrole en amont à South Lokichar » est également communiquée.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2023

Les efforts continus déployés par l'État partie pour gérer le bien malgré les défis liés à la pandémie de COVID-19 sont appréciés. Rappelant que la mise en œuvre du plan de gestion a été difficile dans le passé en raison de contraintes financières et de ressources humaines, une attribution constante de ressources à long terme est nécessaire. Par ailleurs, une mise à jour de la réponse de l’État Partie à la demande précédente du Comité de mettre au point un plan opérationnel et un système de suivi et d'évaluation est toujours en attente. Il importe également d'intensifier les efforts pour trouver une solution à long terme avec les communautés locales quant à l'utilisation des ressources sur le territoire du bien, par le biais d'interventions d'engagement communautaire basées sur la consultation et l'accord, intégrées dans les plans de travail, comme recommandé par la mission de suivi réactif de 2020.

La création du Comité interministériel sur le bassin de l’Omo et du lac Turkana est notée. Il est recommandé que la stratégie, annoncée comme ayant été élaborée pour relever les défis auxquels le bien est confronté, soit soumise au Centre du patrimoine mondial, pour examen par l'UICN, et que l'État partie communique également des détails supplémentaires concernant le calendrier et le processus proposés pour que le Comité interministériel examine les autres questions de conservation, notamment le déclin de la faune sauvage.

Il est regrettable de constater l’absence d’engagement fructueux entre les deux États parties et que l'État partie de l'Éthiopie n'ait pas fourni de mises à jour sur tous les projets d’aménagement et de développement prévus et en cours dans le bassin du Turkana, y compris l'EIE pour le projet de développement sucrier Kuraz et la série de barrages sur l’Omo notés par la mission 2020, y compris les barrages Gibe IV (Koysha, en construction) et Gibe V prévu. Le lac Turkana étant fortement dépendant de l’Omo pour son apport en eau, ces projets et le manque d'informations concernant les impacts potentiels, en aval, sur le bien sont très préoccupants. Il est rappelé que l'EES visant à évaluer les impacts cumulatifs des multiples projets d'aménagement et de développement dans le bassin de l'Omo-Turkana sur la VUE du bien est en attente depuis 2014, et que le retard pris peut désormais limiter les options futures pour atténuer les impacts négatifs sur la VUE, en particulier compte tenu des constructions continues de barrages, des projets d'irrigation et d'autres projets d’aménagement et de développement dans le bassin.

Le Comité devrait prier instamment les États parties du Kenya et de l'Éthiopie de mettre en place un plan et un calendrier réalistes pour réaliser l'EES et identifier de toute urgence les mesures d'atténuation et de suivi nécessaires. Le fait que l'incapacité à atténuer les impacts cumulatifs de ces projets d'aménagement et de développement, conjuguée aux pressions exercées par le braconnage, l'empiètement du bétail et la pêche illégale, pourrait conduire à une érosion et à une perte éventuelle de la VUE du bien constitue une préoccupation urgente. L'atelier demandé par le Comité dans la décision 44 COM 7A.47 pour discuter des impacts des projets d'aménagement et de développement dans le bassin du lac Turkana et pour élaborer le DSOCR pourrait également convenir de la finalisation de l'EES. La coordination avec la Stratégie de l'UNESCO sur le retrait des biens africains de la Liste du patrimoine mondial en péril est encouragée.

L'EIES pour la production pétrolière à South Lokichar concerne la construction et l'exploitation des installations nécessaires à l'extraction et au traitement du pétrole brut de trois champs pétrolifères à South Lokichar. Elle se concentre sur la zone d'influence identifiée telle que définie par divers paramètres dont la qualité et la quantité d'eau, et il est noté qu'elle ne s'étend pas au lac Turkana ni à aucune composante du bien. En revanche, aucune mise à jour n'est communiquée concernant l'EES pour le Programme de corridor de transport reliant le port de Lamu, le Soudan du Sud et l’Éthiopie (LAPSSET), qui comprend l'oléoduc Lamu-Lokichar, mais aussi d'autres projets majeurs d'aménagement et de développement à proximité du lac, comme une station balnéaire. Rappelant que le Comité a demandé, d’une part, à l'État partie de compléter et de soumettre l'EES dès que possible pour examen par les Organisations consultatives et, d’autre part, qu'aucune autre composante du LAPSSET ne soit mise en œuvre avant que l'examen n'ait eu lieu, il est préoccupant de constater que l'EES n'a toujours pas été communiquée.

Le soutien financier apporté par le gouvernement norvégien pour l'élaboration du DSOCR est apprécié. Des discussions sont également en cours entre l'État partie et le Centre du patrimoine mondial pour obtenir un soutien supplémentaire afin de contribuer à la mise en œuvre de certaines actions urgentes pour traiter les problèmes actuels de conservation et de gestion du bien grâce au budget fourni par la Norvège pour soutenir les sites naturels du patrimoine mondial inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Des informations limitées sont fournies sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre des recommandations de la mission de suivi réactif de 2020. Comme précédemment demandé par le Comité, des efforts substantiels sont nécessaires pour mettre en œuvre les recommandations de la mission qui comprennent l'élaboration d'un plan d'action pour la biodiversité spécifique au site, la recherche d'une résolution pacifique avec les communautés concernant l'utilisation des ressources, la réalisation d'une étude scientifique sur le pacage et l'empiètement du bétail, l'établissement d'un système de suivi à long terme pour les données hydrologiques et limnologiques, l'élaboration d'un plan directeur national global pour les projets d'aménagement et de développement, et la création d'une zone tampon autour du bien.

Décisions adoptées par le Comité en 2023
45 COM 7A.10
Parcs nationaux du Lac Turkana (Kenya) (N 801bis)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7A.Add,
  2. Rappelant les décisions 38 COM 7B.90, 39 COM 7B.4, 40 COM 7B.80, 42 COM 7B.92 et 44 COM 7A.47, adoptées respectivement à ses 38e (Saint Pétersbourg, 2012), 39e(Bonn, 2015), 40e (Istanbul/UNESCO, 2016), 42e (Manama, 2018), 43e (Bakou, 2019) sessions et à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Apprécie les efforts continus déployés par l’État partie pour gérer le bien et lui attribuer des ressources malgré les défis liés à la pandémie de COVID-19, et réitère sa demande à l’État partie afin qu’il garantisse des ressources adéquates et durables pour protéger le bien et qu’il élabore un plan opérationnel ainsi qu’un système de suivi et d’évaluation pour mettre en œuvre le plan de gestion axé sur la préservation de la valeur universelle exceptionnelle (VUE), et comprenant un système de cogestion, convenu avec les communautés locales, pour l’utilisation des ressources ;
  4. Réitère une fois de plus son profond regret quant à l’absence persistante de réponse collective des États parties du Kenya et de l’Éthiopie aux décisions passées du Comité et prie instamment l’État partie de l’Éthiopie de fournir d’urgence une mise à jour de tous les projets d’aménagement et de développement prévus et en cours dans le bassin du Turkana, qui pourraient avoir un impact négatif sur le bien, et de soumettre l’évaluation d’impact environnemental (EIE) du projet de développement sucrier Kuraz, du barrage Gibe IV (Koysha) en construction et du barrage Gibe V prévu, pour examen par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ;
  5. Rappelant qu’une évaluation environnementale stratégique (EES) destinée à évaluer les impacts cumulatifs des projets d’aménagement et de développement dans le bassin de l’Omo-Turkana est essentielle pour planifier la protection de la VUE du bien, et est en attente depuis 2014, réitère également sa demande à l’État partie du Kenya afin qu’il convoque dès que possible un atelier, avec la participation de l’État partie de l’Éthiopie, du Centre du patrimoine mondial et de l’UICN, afin de discuter des impacts cumulatifs des projets d’aménagement et de développement dans le bassin de l’Omo-Turkana sur le bien, y compris d’un plan et d’un calendrier réalistes pour l’EES, qu’il identifie les mesures d’atténuation nécessaires de toute urgence et qu’il finalise l’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), en prenant en considération la Stratégie de l’UNESCO sur le retrait des biens africains de la Liste du patrimoine mondial en péril et remercie la Norvège de son engagement à fournir un soutien financier pour l’élaboration du DSOCR du bien ;
  6. Note avec la plus vive préoccupation que l'incapacité à atténuer les impacts cumulatifs des projets d'aménagement et de développement dans le bassin de l'Omo-Turkana, conjuguée aux pressions exercées par le braconnage, l'empiètement du bétail et la pêche illégale, pourrait entraîner une érosion et une perte éventuelle de la VUE du bien ;
  7. Demande à l'État partie du Kenya de soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par l'UICN, des détails concernant l'avancement de la mise en œuvre du Comité interministériel sur le bassin du fleuve Omo et du lac Turkana, des différentes questions relatives à l'état de conservation du bien, en mettant l'accent sur les défis que pose la mise en œuvre de la stratégie élaborée ;
  8. Regrette qu'aucune mise à jour de la révision de l'EES pour le Programme de corridor de transport reliant le port de Lamu, le Soudan du Sud et l’Éthiopie (LAPSSET) ne soit communiquée, et réitère donc sa demande à l'État partie afin qu’il achève dès que possible l'EES révisée, en tenant compte des impacts individuels et cumulatifs que le programme et ses projets pourraient avoir sur la VUE du bien,et qu'il veille à ce qu’aucune autre composante du LAPSSET ne soit mise en œuvre avant que l'EES ne soit achevée et soumise au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives ;
  9. Demande également à l’État Partie du Kenya de communiquer des informations actualisées sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre de toutes les recommandations de la mission de suivi réactif de 2020, en particulier :
    1. d’élaborer un plan d'action pour la biodiversité spécifique au site afin de rétablir les populations de faune sauvage présentes sur le territoire du bien aux niveaux enregistrés lors de l’inscription du bien,
    2. d’entreprendre une étude scientifique complète afin d’évaluer les impacts actuels du pacage et d’élaborer une stratégie viable de réduction de la pression exercée par le pacage, sur la base des capacités de pacage, afin de traiter le problème de l’empiètement,
    3. d’établir un système de cogestion avec les communautés locales qui stipule des règlements clairs concernant l'utilisation des ressources sur le territoire du bien et qui prévoit éventuellement le paiement des services environnementaux aux communautés locales ;
    4. d’établir un système de suivi à long terme pour la collecte et l'analyse des données hydrologiques et limnologiques du lac Turkana afin d'évaluer les changements écologiques du système du lac et l'impact associé sur la VUE du bien,
    5. d’élaborer un plan directeur national global pour les projets d'aménagement et de développement dans la zone du lac Turkana et à proximité afin d'éviter tout impact négatif sur le système du lac et la VUE du bien,
    6. de créer une zone tampon du bien, couvrant éventuellement l’ensemble du lac et d’autres zones terrestres critiques avec des restrictions juridiques et/ou coutumières complémentaires quant à son utilisation et son développement ;
  10. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session ;
  11. Décide de maintenir Parcs nationaux du Lac Turkana (Kenya) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
45 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/23/45.COM/7A, WHC/23/45.COM/7A.Add, WHC/23/45.COM/7A.Add.2, WHC/23/45.COM/7A.Add.3, WHC/23/45.COM/7A.Add.4),
  2. Ayant examiné les recommandations des Organisations consultatives, décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 45 COM 7A.51)
  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 45 COM 7A.52)
  • Autriche, Centre historique de Vienne, (décision 45 COM 7A.55)
  • Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 45 COM 7A.18)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 45 COM 7A.4)
  • Égypte, Abou Mena (décision 45 COM 7A.26)
  • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 45 COM 7A.17)
  • Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 45 COM 7A.1)
  • Îles Salomon, Rennell Est (décision 45 COM 7A.16)
  • Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 45 COM 7A.15)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 45 COM 7A.27)
  • Iraq, Hatra (décision 45 COM 7A.28)
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 45 COM 7A.29)
  • Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 45 COM 7A.31)
  • Kenya, Parcs nationaux du Lac Turkana (décision 45 COM 7A.10)
  • Libye, Ancienne ville de Ghadamès (décision 45 COM 7A.36)
  • Libye, Site archéologique de Cyrène (décision 45 COM 7A.33)
  • Libye, Site archéologique de Leptis Magna (décision 45 COM 7A.34)
  • Libye, Site archéologique de Sabratha (décision 45 COM 7A.35)
  • Libye, Sites rupestres du Tadrart Acacus (décision 45 COM 7A.37)
  • Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 45 COM 7A.11)
  • Mali, Tombeau des Askia (décision 45 COM 7A.24)
  • Mali, Tombouctou (décision 45 COM 7A.23)
  • Mali, Villes anciennes de Djenné (décision 45 COM 7A.22)
  • Mexique, Îles et aires protégées du Golfe de Californie (décision 45 COM 7A.2)
  • Micronésie (États fédérés de), Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale (décision 45 COM 7A.53)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 45 COM 7A.12)
  • Ouzbékistan, Centre historique de Shakhrisyabz (décision 45 COM 7A.54)
  • Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 45 COM 7A.39)
  • Palestine, Vieille ville d’Hébron/Al-Khalil (décision 45 COM 7A.38)
  • Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo, San Lorenzo (décision 45 COM 7A.19)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 45 COM 7A.20)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 45 COM 7A.40)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 45 COM 7A.41)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 45 COM 7A.42)
  • République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 45 COM 7A.43)
  • République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 45COM 7A.44)
  • République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 45 COM 7A.45)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 45 COM 7A.3)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 45 COM 7A.5)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 45 COM 7A.6)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 45 COM 7A.7)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 45 COM 7A.8)
  • République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 45 COM 7A.14)
  • Roumanie, Paysage minier de Roșia Montană (décision 45 COM 7A.56)
  • Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 45 COM 7A.13)
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 45 COM 7A.57)
  • Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 45 COM 7A.21)
  • Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 45 COM 7A.50)
  • Yémen, Ville historique de Zabid (décision 45 COM 7A.47)
  • Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 45 COM 7A.49)
3.   Rappelle que les biens suivants ont été inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril à sa 18e session extraordinaire (UNESCO, 2023) :
  • Liban, Foire internationale Rachid Karameh-Tripoli (décision 18 EXT.COM 5.1)
  • Ukraine, Le centre historique d’Odesa (décision 18 EXT.COM 5.2)
  • Yémen, Hauts lieux de l'ancien royaume de Saba, Marib (décision 18 EXT.COM 5.3)
Projet de décision : 45 COM 7A.10

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7A.Add,
  2. Rappelant les décisions 38 COM 7B.90, 39 COM 7B.4, 40 COM 7B.80, 42 COM 7B.92 et 44 COM 7A.47, adoptées respectivement à ses 38e (Saint Pétersbourg, 2012), 39e (Bonn, 2015), 40e (Istanbul/UNESCO, 2016), 42e (Manama, 2018), 43e (Bakou, 2019) sessions et à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Apprécie les efforts continus déployés par l’État partie pour gérer le bien et lui attribuer des ressources malgré les défis liés à la pandémie de COVID-19, et réitère sa demande à l’État partie afin qu’il garantisse des ressources adéquates et durables pour protéger le bien et qu’il élabore un plan opérationnel ainsi qu’un système de suivi et d’évaluation pour mettre en œuvre le plan de gestion axé sur la préservation de la valeur universelle exceptionnelle (VUE), et comprenant un système de cogestion, convenu avec les communautés locales, pour l’utilisation des ressources ;
  4. Réitère une fois de plus son profond regret quant à l’absence persistante de réponse collective des États parties du Kenya et de l’Éthiopie aux décisions passées du Comité et prie instamment l’État partie de l’Éthiopie de fournir d’urgence une mise à jour de tous les projets d’aménagement et de développement prévus et en cours dans le bassin du Turkana, qui pourraient avoir un impact négatif sur le bien, et de soumettre l’évaluation d’impact environnemental (EIE) du projet de développement sucrier Kuraz, du barrage Gibe IV (Koysha) en construction et du barrage Gibe V prévu, pour examen par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ;
  5. Rappelant qu’une évaluation environnementale stratégique (EES) destinée à évaluer les impacts cumulatifs des projets d’aménagement et de développement dans le bassin de l’Omo-Turkana est essentielle pour planifier la protection de la VUE du bien, et est en attente depuis 2014, réitère également sa demande à l’État partie du Kenya afin qu’il convoque dès que possible un atelier, avec la participation de l’État partie de l’Éthiopie, du Centre du patrimoine mondial et de l’UICN, afin de discuter des impacts cumulatifs des projets d’aménagement et de développement dans le bassin de l’Omo-Turkana sur le bien, y compris d’un plan et d’un calendrier réalistes pour l’EES, qu’il identifie les mesures d’atténuation nécessaires de toute urgence et qu’il finalise l’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), en prenant en considération la Stratégie de l’UNESCO sur le retrait des biens africains de la Liste du patrimoine mondial en péril et remercie la Norvège de son soutien financier pour l’élaboration du DSOCR du bien ;
  6. Note avec la plus vive préoccupation que l'incapacité à atténuer les impacts cumulatifs des projets d'aménagement et de développement dans le bassin de l'Omo-Turkana, conjuguée aux pressions exercées par le braconnage, l'empiètement du bétail et la pêche illégale, pourrait entraîner une érosion et une perte éventuelle de la VUE du bien ;
  7. Demande à l'État partie du Kenya de soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par l'UICN, des détails concernant l'avancement et le calendrier de l'examen par le Comité interministériel sur le bassin de l’Omo et du lac Turkana des diverses questions relatives à l'état de conservation du bien, et de soumettre également un exemplaire du rapport sur la stratégie visant à relever les défis auxquels le bien est confronté ;
  8. Regrette qu'aucune mise à jour de la révision de l'EES pour le Programme de corridor de transport reliant le port de Lamu, le Soudan du Sud et l’Éthiopie (LAPSSET) ne soit communiquée, et réitère donc sa demande à l'État partie afin qu’il achève dès que possible l'EES révisée, en tenant compte des impacts individuels et cumulatifs que le programme et ses projets pourraient avoir sur la VUE du bien, ainsi que sur le bien du patrimoine mondial de la Vieille ville de Lamu, et qu'il veille à ce qu’aucune autre composante du LAPSSET ne soit mise en œuvre avant que l'EES ne soit achevée et soumise au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives ;
  9. Demande également à l’État Partie du Kenya de communiquer des informations actualisées sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre de toutes les recommandations de la mission de suivi réactif de 2020, en particulier :
    1. d’élaborer un plan d'action pour la biodiversité spécifique au site afin de rétablir les populations de faune sauvage présentes sur le territoire du bien aux niveaux enregistrés lors de l’inscription du bien,
    2. d’entreprendre une étude scientifique complète afin d’évaluer les impacts actuels du pacage et d’élaborer une stratégie viable de réduction de la pression exercée par le pacage, sur la base des capacités de pacage, afin de traiter le problème de l’empiètement,
    3. d’établir un système de cogestion avec les communautés locales qui stipule des règlements clairs concernant l'utilisation des ressources sur le territoire du bien et qui prévoit éventuellement le paiement des services environnementaux aux communautés locales ;
    4. d’établir un système de suivi à long terme pour la collecte et l'analyse des données hydrologiques et limnologiques du lac Turkana afin d'évaluer les changements écologiques du système du lac et l'impact associé sur la VUE du bien,
    5. d’élaborer un plan directeur national global pour les projets d'aménagement et de développement dans la zone du lac Turkana et à proximité afin d'éviter tout impact négatif sur le système du lac et la VUE du bien,
    6. de créer une zone tampon du bien, couvrant éventuellement l’ensemble du lac et d’autres zones terrestres critiques avec des restrictions juridiques et/ou coutumières complémentaires quant à son utilisation et son développement ;
  10. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session ;
  11. Décide de maintenir Parcs nationaux du Lac Turkana (Kenya) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2023
Kenya
Date d'inscription : 1997
Catégorie : Naturel
Critères : (viii)(x)
Liste en péril (dates) : 2018-présent
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2022) .pdf
Proposé initialement pour examen en 2022
arrow_circle_right 45COM (2023)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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